Des fois j’oublie des , d’auters fois je mĂ©lnage leurs lettres.

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  • ForĂȘts : « En faisant de la plantation d’arbres la rĂšgle, Emmanuel Macron a fait le choix d’une politique soutenant les pratiques les plus controversĂ©es »

    Sylvain Angerand, Ingénieur forestier

    Dans une tribune au « Monde », le coordinateur de l’association CanopĂ©e, Sylvain Angerand, appelle Ă  revoir le volet forestier du plan France Relance, dont il Ă©value nĂ©gativement l’impact sur la biodiversitĂ© et les puits de carbone.

    Dans l’inconscient collectif, planter un arbre est un symbole d’action Ă©cologique. En annonçant vouloir planter 1 milliard d’arbres en dix ans pour « renouveler » les forĂȘts françaises, le prĂ©sident de la RĂ©publique a voulu marquer les esprits. Mais une forĂȘt ne se gĂšre pas en plantant des arbres. Au contraire, en faisant de la plantation la rĂšgle, Emmanuel Macron a fait le choix d’une politique forestiĂšre soutenant les pratiques les plus controversĂ©es au dĂ©triment de l’émergence d’une sylviculture plus durable basĂ©e sur les dynamiques naturelles et la rĂ©silience.

    Le premier constat est que, dans plus de 85 % des projets financĂ©s, la forĂȘt a Ă©tĂ© rasĂ©e avant d’ĂȘtre replantĂ©e. Parfois, malheureusement, ces coupes rases sont nĂ©cessaires. Mais les critĂšres de sĂ©lection des projets sont si flous que les abus ont Ă©tĂ© et sont encore nombreux. Il suffit qu’une forĂȘt comporte 20 % d’arbres dĂ©pĂ©rissants pour qu’elle puisse ĂȘtre qualifiĂ©e de sinistrĂ©e ou vulnĂ©rable. En consĂ©quence, mĂȘme si 80 % des arbres sont vivants, elle peut ĂȘtre rasĂ©e et replantĂ©e. Le plus souvent avec des rĂ©sineux, plus recherchĂ©s par l’industrie.

    Ethique de médecine

    Cette politique est en contradiction, de plus en plus flagrante, avec le droit europĂ©en. Aucune Ă©valuation environnementale n’a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e, alors que les impacts sur la biodiversitĂ© ou le puits de carbone sont significatifs.

    En dĂ©truisant de façon volontaire des stocks de carbone, le gouvernement prend le risque de ne pas respecter son objectif d’absorption de carbone dans le secteur des terres Ă  l’horizon 2030 et de s’exposer Ă  une trĂšs forte amende.

    DerniĂšre rĂ©alitĂ©, cette politique de plantation est trĂšs gourmande en fonds publics. Le volet forestier du plan de relance a coĂ»tĂ© environ 150 millions d’euros pour « renouveler » environ 36 000 hectares de forĂȘt, soit un investissement public de 4 145 euros par hectare.

    MalgrĂ© ce fort niveau de dĂ©penses, de nombreuses forĂȘts, notamment des forĂȘts publiques dans le Grand-Est, n’ont pas pu ĂȘtre reconstituĂ©es. Certains acteurs de la forĂȘt privĂ©s ont, en effet, captĂ© ces aides pour financer des projets « ne relevant pas directement de l’adaptation des forĂȘts au changement climatique » , comme le souligne la Cour des comptes.

    Nous proposons donc une approche diffĂ©rente : concentrer les moyens lourds (coupe rase et plantation sur la totalitĂ© de la surface) pour des situations exceptionnelles et adopter une logique plus douce et moins coĂ»teuse ailleurs. Autrement dit, Ă©tablir une Ă©thique de mĂ©decine pour la forĂȘt : rĂ©duire les facteurs de vulnĂ©rabilitĂ©, dĂ©tecter de façon prĂ©coce les problĂšmes, soigner de façon ciblĂ©e et amputer seulement lorsqu’il n’y a plus d’autre choix.

    La clĂ© de voĂ»te de cette stratĂ©gie est d’adopter un plan pour promouvoir la sylviculture mĂ©langĂ©e Ă  couvert continu [gestion Ă  travers laquelle la forĂȘt est maintenue dans sa structure naturelle, entretenue par des coupes de bois lĂ©gĂšres, et qui favorise le mĂ©lange d’essences] partout oĂč cela est possible.

    PlutĂŽt que de focaliser le dĂ©bat sur ce qu’il faut planter, il s’agit de se concentrer sur l’amĂ©lioration et l’enrichissement de l’existant par des travaux plus ciblĂ©s, moins intensifs mais plus frĂ©quents. Objectif : renforcer progressivement la rĂ©sistance et la rĂ©silience des forĂȘts en restaurant un bon Ă©tat de fonctionnement Ă©cologique. Une stratĂ©gie parfaitement alignĂ©e avec l’agenda europĂ©en.

    Avec un forfait ou un crĂ©dit d’impĂŽt de 500 euros par hectare pour rĂ©aliser des travaux d’amĂ©lioration (Ă©claircie lĂ©gĂšre, petite plantation d’enrichissement, ouverture de cloisonnement), cela permettrait de traiter une plus grande surface de forĂȘt. Une stratĂ©gie qui monte en puissance en Allemagne. Lors de la prĂ©cĂ©dente lĂ©gislature, deux propositions de loi, portĂ©es par des dĂ©putĂ©s de diffĂ©rents partis politiques, ont Ă©tĂ© bloquĂ©es par le ministĂšre chargĂ© de l’agriculture et des forĂȘts.

    Notre politique forestiĂšre ne doit plus se rĂ©sumer Ă  un slogan de communication sur un nombre d’arbres plantĂ©s. La nouvelle donne Ă  l’AssemblĂ©e nationale est une occasion pour enfin ouvrir un large dĂ©bat transpartisan sur l’avenir de nos forĂȘts.







  • Merci beaucoup, je n’ai malheureusement pas le temps d’y rĂ©agir longtemps (en plus d’avoir appuyer malencontreusement sur annuler aprĂšs avoir finit le premier message)

    Je réagirait juste propos de ça :

    Le 2e a l’air de juste parler du marketing de la silicon valley, ça m’intĂ©resse pas. Je suis anticapitaliste, qu’ils mangent leurs morts. Les startups d’IAs sont des boites capitalistes comme les autres, je le sais, je m’en fous, y a aucun sujet spĂ©cifique Ă  l’IA lĂ .

    Camarade, ce ne sont pas nos imaginaires et rĂ©cits qui donne l’orientation du dĂ©ploiement Ă  grande Ă©chelle de ces technologies, c’est bien le rĂ©cit capitaliste et son marketing. Des personnes comme toi qui cherchent Ă  faire Ă©merger une autre voie sont indispensables mais il me semble assez candide de croire qu’une partie de de cette dĂ©marche et assimilĂ© par les boites de la silicone vallĂ©e (Internet pour tous ausi Ă  ses dĂ©but on parait d’utopie) et que l’essor de l’usage de ces techno puisse ĂȘtre diviser en fonction des intentions des personnes qui ont bosser en premier leur dessus. Surtout que ces marketing narratifs est aussi partagĂ© et dĂ©fendu par nos dirigeants politiques, mĂȘme si pas forcĂ©ment partagĂ© par une partie du personnel administratif, ce qui fait que ce contester de ce que veux (ex : le rĂȘve mouillĂ© de surveillance dystopique qui est en train de se rĂ©aliser) va de le sens d’un partenariat avec ces grandes boites et rien ne dis que si un stop leur mis les États ne se rĂ©appropriation pas les mĂȘmes usages


    . (hĂ©site pas Ă  me dire si je suis passĂ© trop vite sur un argument important de l’article pas Ă©voquĂ© dans l’intro)

    Je dirai que tu te place une ouilliÚre que te fais voir avec plus de difficulté les arguments développé justement.

    on en est lĂ , Ă  devoir dĂ©monter des idĂ©es fausses assemblĂ©es pour assouvir le besoin de pessimisme d’une population gĂ©nĂ©ralement technophobe, car confondant progrĂšs technologique et silicon valley. Ce qui, soit dit en guise de conclusion, est une des plus grandes impostures intellectuelles de ce siĂšcle.

    Je ne suis pas certain que parler de technophobe soit approprier, on peut critiquer ou ĂȘtre opposĂ© Ă  l’utilisation et au dĂ©veloppement d’une techno sans pour autant ĂȘtre technophobe, un bon exemple c’est nuclĂ©airepunk vs solarpunk. Pour moi la plus grande imposture c’est plutĂŽt la confusion entre progrĂšs technologique et progrĂšs humain et dissocier les implications sociaux-politiques et environnementales de la recherche en science appliquĂ©.

    Oui les progrĂšs de l’IA pour la mĂ©decine et la pharmacologie sont incroyables et merveilleux (presque magique en vrai dans ce que ça permet ;) )mais si les gains offert par ces progrĂšs sont indissociables du dĂ©veloppement et dĂ©ploiement de technologie qu’Orwell ne pouvait mĂȘme imaginer est-ce qu’on peut toujours parler de progrĂšs technologiques enviable, e dis ça parce que souvent quand on parle bĂ©nĂ©ficie/risque des IAs dans les mĂ©dias (je pense en particulier Ă  une Ă©mission radiofrance) on a souvent droit Ă  un association des deux sans chercher Ă  distinguer les critiques pour chaque domaine.

    J’ai rĂ©Ă©crit Ă  la va vite, je suis un peu frustrĂ© le premier message Ă©tait mieux formulĂ© j’espĂšre que celui-ci est quand mĂȘme comprĂ©hensible



  • La trĂȘve olympique interroge aussi Ă  Milan, dans la rĂ©daction du Corriere della Sera. MalgrĂ© la pĂ©riode compliquĂ©e que traverse le pays, aux niveaux aussi bien politique qu’économique, Paris 2024 pourrait faire souffler un vent nouveau sur l’Hexagone ? Le quotidien centriste en doute :

    “Si jamais les choses tournent mal, ce sera la faute de Macron. Si au contraire tout va bien, ce sera malgrĂ© lui. Le prĂ©sident est impopulaire auprĂšs de la majoritĂ© des Français pour deux raisons : il ne fait rien pour cacher son talent ; il tient un discours positif et optimiste sur la France et l’Europe. Une faute impardonnable dans ce pays oĂč prospĂšrent, et pas seulement sur le plan politique, ceux selon lesquels tout va mal et tout ira de mal en pis.”

    Magnifique.






















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