Ben littéralement ça. Que les médias en parlent. Que les gens en discutent. C’est le principe de l’activisme. Bien entendu qu’ils savaient que l’armée israélienne allait réagir. Une des personnes sur le bateau (Reva Viard) est resté plus d’un mois en haut d’un arbre sur le chemin des travaux de l’A69, c’est la personne qui a le plus contribué à donner de la visibilité à l’activisme anti-A69 afin que ça devienne une cause politique. Ils ne sont pas cons, ce type d’action fonctionne même quand la répression est inévitable.

La situation est lose/lose pour Israël. Ça les force à faire un aveu dans un sens ou dans l’autre :

• Soit ils laissent passer, ça montre que leur blocus est du bluff, les bateaux d’aide humanitaire peuvent suivre et la partie aide humanitaire du blocus est levée
• Soit ils bloquent le Madleen, prouvent que leur blocus n’est pas juste “anti-terroriste”, et leur seul argument diplomatique pour prétendre qu’il ne s’agit pas d’un génocide s’effondre
• Soit il y a un incident grave, les pays dont les ressortissants se font attaquer ne peuvent pas rester immobiles, et il y aura une escalade militante pour mettre encore plus de pression sur les gouvernements complices d’inaction

Dans tous les cas il y a des quantités énormes de gens en train de crever à Gaza. Les activistes n’ont pas peur de rajouter leurs 10 cadavres à la liste s’il existe une possibilité même minuscule d’en éviter des centaines de milliers supplémentaires.

Je cite un des articles au sujet du voilier, quand il était sur le départ :

L’eurodéputée dit également avoir suivi avec ses coéquipiers une formation pour se préparer aux différents scénarios qui les attendent. Les voici : une arrivée à Gaza réussie, une interception par les autorités israéliennes ou par leurs alliés ou encore une attaque («si on est attaqués, on coule, on peut tenir entre 6h et 8h avec nos gilets de sauvetage», précise-t-elle face caméra). Le Brésilien Thiago Avila affirme dans une autre vidéo que «même si l’entité sioniste cherche à nous faire mal, nous ferons ce que nous sommes venus faire». Il se félicite par ailleurs que «les choses bougent» et que «les gens comprennent désormais ce qu’est un génocide et un apartheid».

TL;DR : au pire de l’attention médiatique, au mieux un zugzwang diplomatique.